la lettre (one shoot)

ALlez encore une OS pour le plaisir


Elle referma la porte de sa chambre, elle n’arrivait plus à contenir ses larmes, tout se bousculait dans sa tête. Mais sa décision était prise, elle y avait mûrement réfléchit depuis plusieurs jours et ce qui venait de se passer avec Lucas ce soir mettait un terme à sa réflexion.
Elle s’installa derrière son bureau, sortit une feuille de papier du tiroir, mais au moment ou elle allait écrire le premier mot et qu’elle venait juste de former la première lettre une larme vint s’écraser sur l’encre formant ainsi une énorme tâche bleuâtre.
Elle regarda avec un demi sourire, les dégâts provoqués par sa larme et froissa la feuille de papier en marmonnant entre deux sanglots

- Ca commence bien…

Elle prit une seconde feuille de papier blanc et sécha ses larmes d’un revers de manche. Elle se racla la gorge, ce que Brooke s’apprêtait à faire semblait la chose la plus compliquée de ce qu’elle avait du faire ces dernières années.
Elle posa son stylo sur le haut de la page et laissa sa plume défiler au gré de ses pensées, parfois l’écriture était fébrile submergée par l’émotion et à d’autres posée et sereine comme une délivrance.


« H…

Mon amie, mon autre… le temps des remords et des regrets est venu, les larmes me rongent de ces mots que je n’ai pu te dire en face, c’est pourquoi je prends la plume pour d’ouvrir mon cœur et t’en délivrer les espoirs et les méandres. On a grandit ensemble, enfin surtout moi j’ai grandi à tes côtés, on a partagé tant de bons et mauvais souvenirs, tant de larmes de joie ou de peine, tant de fous rires, de confidences.
Aujourd’hui je ne trouve plus en toi le soutien dont j’ai besoin, Oh ce n’est pas ta faute, la mienne uniquement mais je me pose beaucoup de questions, notamment pourquoi continuer ? Lucas m’a fait des révélations aujourd’hui et je suis perdue je ne sais pas trop comment réagir, je n’arrive pas à trouver la force de te dire ce que je ressens en face pourtant je sais que tu m’écouterais comme tu l’as si souvent fait, ton visage monocorde n’aurait trahit aucune de tes émotions et c’est d’ailleurs ce que j’ai toujours aimé en toi…en amie tu m’as toujours écouté, pendant des heures parfois, et tu ne m’as jamais jugé. Fidèle et loyale depuis que tu es entrée dans ma vie, je n’ai trouvé meilleure amie.
Mais ton silence parfois m’effraie et me paralyse j’aimerai tant que tu me dises le fond de tes pensées, que tu te comportes en vraie amie, en me disant quand je m’égares ou quand j’ai tort…mais toi non tu vas toujours dans mon sens, toujours la même ligne, as tu peur de me contrarier ? Penses tu que cela aurait pu remettre en cause notre amitié ? Je ne le pense pas, une relation amicale ne doit pas être unilatérale tant dans l’écoute que dans la confidence.
Ce soir mon cœur souffre car je dois te quitter, je n’ai plus rien à t’offrir et toi non plus. Ainsi s’achève notre belle amitié, c’est une douleur nécessaire pour que toi et moi puissions continuer notre chemin. Je n’aurai pu supporter tes grands yeux ronds me dévisager si j’avais du te dire tout cela droit dans les yeux. M’imaginer ne plus t’avoir à mes côtés dans les moments difficiles ou joyeux est dur, plus d’épaule accueillante pour épancher mes larmes, est un vrai crève coeur.

Mon amie, tu dois te demander pourquoi une décision si hâtive et si brutale… tout simplement parce que toi aussi ces derniers temps tu as pris tes distances, tes occupations sont ailleurs. Nous sommes moins présentes l’une pour l’autre, un peu comme si les années passées avaient usées notre relation.
Mon amie tu seras toujours dans mon cœur même si tu t’éloignes de ma vie….tu as été une formidable confidente…même avec Peyton… je me souviens quand j’habitais chez elle, vous passiez des heures ensembles pourtant à la base c’était pas gagné ! tu as été témoin de mes premiers émois, de mes conflits avec Lucas….Pourtant je n’ai plus aucun secret, je me suis mise à nue tant de fois devant toi en toute confiance.
Tu m’as permis de faire mes premières armes dans la mode, en m’autorisant à refaire ta garde robes, mes choix ne te plaisaient pas toujours mais tu as porté le tout sans dire un mot.
Je pourrais passer des heures à écrire tes louages, je ne tarirai jamais d’éloges sur toi, je te dois énormément. J’ai grandit, mûrit et je me suis épanouie grâce à toi, tu m’as tant offert, tant donné…

Voilà mon amie c’est ici que nos chemins se séparent, je ne t’en veux pas, tes silences ont creusés ce fossé qui nous sépare mais je crois que c’était notre destinée. On se retrouvera certainement un jour, car tu restes à jamais dans mon cœur et tu seras une des premières personnes que je présenterai à mon futur enfant.

Adieu l’amie. Merci pour ces merveilleuses années d’amitié. Que tes aspirations et tes désirs te guident la ou tu le désires et j’envie déjà tes nouveaux et nouvelles amies.

Du plus profond de mon cœur,
Brooke. »


Brooke posa son stylo, les larmes continuaient à couler mais maintenant c’étaient des larmes de soulagement ou d’apaisement elle ne savait pas trop.
Elle plia soigneusement la feuille en quatre et la glissa dans une enveloppe. Sur laquelle elle inscrit : pour toi mon amie.
Puis elle se leva et se dirigea vers son lit, ouvrit le carton qu’elle avait posé le matin même dessus puis soupira.
Elle tendit la main vers la poupée qui ornait son oreiller.

- Brooke : C’est le moment mademoiselle H. le moment de nous quitter, je ne partagerai plus mes nuits avec toi, Lucas m’a demandé en mariage dorénavant ce sera lui le seul et unique gardien et garant de mes nuits, il sera le seul à partager mon lit.

Elle caressa doucement le visage statique et légèrement élimé de sa poupée fétiche qu’elle avait depuis sa tendre enfance, puis sourit en voyant la petite robe qu’elle lui avait confectionnée avec la lettre H en plein milieu.
Et doucement glissa la poupée dans le carton avec la lettre et rangea le tout au fond de son armoire

je l'avais oublié celle là

ah j'adore toujours autant, qu'est ce que j'ai pu rire en lisant cette fic

en tout cas c'est un vrai plaisir de la relire, merci Dan

cool j'adore la fiction trop marrante